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Technologie
France

Technologie et numérique : les positions des candidats

L'Ifri passe au crible les positions des candidats à l'élection présidentielle française de 2022 sur leur rapport aux nouvelles technologies.

Souveraineté numérique (européenne) et GAFAM

Emmanuel Macron

  • "Assurer son autonomie technologique, en investissant pour développer ses champions, en se protégeant dans les domaines les plus stratégiques, en se dotant des infrastructures essentielles, comme un « cloud » et une constellation de satellites."
  • GAFAM : "Il y a d'abord le sujet des réseaux sociaux. Beaucoup sont aujourd'hui américains. Il ne faut pas hésiter à envisager le démantèlement de ceux qui sont en situation de monopole et réguler", explique le candidat.

Marine Le Pen

  • "Parvenir à la souveraineté numérique" en "favorisant l'émergence d'acteurs français ou européens dans tous les domaines du numérique" grâce à "davantage de recherche scientifique, des aides ciblées en faveur des entreprises du numérique, [et] la priorité à donner aux fournisseurs français ou européens." Marine Le Pen propose notamment :

  • Un recours exclusif à des fournisseurs français pour la commande publique dans les domaines militaires et de sécurité nationale, et pour le reste de la commande publique (matériels informatiques, de télécommunication, les logiciels, les services, cloud), une priorité accordée à des fournisseurs européens.

  • Le contrôle strict avec faculté d’interdiction pour des intérêts étrangers ou non européens de racheter des entreprises françaises de pointe du secteur du numérique stratégique, dans l’esprit du « décret Montebourg » ;

  • La mise en place d’une fiscalité juste, au niveau de l’Union européenne (auquel cas le produit de la taxation doit revenir aux États) ou de l’O.C.D.E., pour mettre un terme au scandale du paiement de montants dérisoires d’impôts en France d’entreprises étrangères qui y ont pourtant des activités et y réalisent des profits ;

  • L'utilisation par l'Etat du Fonds souverain français (FSF) que Marine Le Pen veut mettre en place pour favoriser l’émergence et le développement d’acteurs français du numérique.

[GAFAM et plateformes numériques]

  • Contraindre les grandes entreprises étrangères à collaborer avec les services de police, de justice et de gendarmerie dans le cadre d’enquêtes ayant trait au harcèlement en ligne, à la diffamation, à la contrefaçon et à tout crime ou délit ; les contraindre à respecter strictement le droit européen et français en matière de protection des données personnelles ; les contraindre à ne plus imposer leur censure sur les contenus qu'ils diffusent en fonction de leurs propres règles mais uniquement en fonction du droit national ; mettre un terme à toutes leurs pratiques anticoncurrentielles ; accorder le statut de salariés aux chauffeurs et livreurs des plateformes numériques ; les contraindre à payer en France des impôts correspondant à l’activité qu’ils y ont et aux profits qu’ils y font, notamment en ce qui concerne les cryptoactifs qui doivent être placés sous le régime commun des marchés financiers ; imposer, lorsque c’est nécessaire, par impératif stratégique ou en sanction de la violation de nos règles, aux entreprises étrangères exerçant en France une ouverture de capital, une cession partielle de leurs activités, un partenariat avec des entreprises françaises, un démantèlement ou une interdiction d’exercer, comme le permet déjà une législation sous-appliquée.

[Données & Cloud]

  • Rendre obligatoire l’hébergement des données des Français, des entreprises françaises et des services publics en France ou dans l’Union européenne, par des opérateurs français ou européens.

Accès, éducation et formation

Emmanuel Macron

  • Généraliser l’enseignement du code informatique et des usages numériques à partir de la 5e.
  • Transformer l'Etat par le numérique et recruter 20 000 accompagnateurs pour aider les Français qui en ont besoin dans la maîtrise des outils numériques et leurs démarches quotidiennes.
  • Former, avant la fin de la décennie, 1 million de personnes aux métiers d’avenir (intelligence artificielle, énergie, transition écologique...) dont plus de 400 000 spécialistes informatiques.

Marine Le Pen

  • Réduire la fracture numérique par la mise en œuvre : d'une meilleure couverture du territoire, sous le pilotage de
    l’Arcep, afin qu’il n’y ait plus de zones blanches et afin d'améliorer la qualité des réseaux dans les zones grises ;

  • Accroître nos capacités de formation au numérique, tant dans les filières de pointe que dans l’initiation d'une politique volontariste de lutte contre l’illectronisme, ou illettrisme numérique, qui touche notamment les personnes âgées et celles vivant en milieu rural, en développant les dispositifs déjà existants de guichet numérique (dans les mairies ou les préfectures) et en mobilisant les acteurs de la médiation numérique administrative ou associative.


Normes, lois, éthique du numérique

Emmanuel Macron

  • Le lancement d’États généraux pour le droit à l’information, afin de lutter contre toutes les tentatives d’ingérence et donner aux journalistes le meilleur cadre pour remplir leur mission essentielle, en associant les citoyens à cette démarche.

Marine Le Pen

  • Le contrôle accru du respect intégral, par les entreprises étrangères, du droit français et européen, en matière de protection des données personnelles, et de toutes les lois et normes qui protègent les consommateurs ou les utilisateurs.

Numérique et transition écologique

Emmanuel Macron

  • Pas de nouvelle proposition concrète recensée à ce jour.

Marine Le Pen

  • Pas de proposition concrète recensée à ce jour.

Technologies, industrie et écosystèmes

Emmanuel Macron

  • Continuer à soutenir des projets majeurs pour l’avenir : mini-lanceurs spatiaux, biomédicaments, réacteurs nucléaires de troisième et quatrième générations…
  • Un investissement massif dans l’innovation en faveur de la 3ème révolution agricole : robotique, numérique, sélection variétale...

Marine Le Pen

  • Investir dans les technologies de santé et rapatrier la fabrication des médicaments, etc.
  • Créer un fonds souverain français pour augmenter la rémunération de l’épargne des Français et l’orienter vers des secteurs stratégiques et l’innovation.

Création, art et propriété intellectuelle

Emmanuel Macron

  • Un investissement pour construire des métavers européens et proposer des expériences en réalité virtuelle, autour de nos musées, de notre patrimoine et de nouvelles créations, en protégeant les droits d’auteur et droits voisins.

Marine Le Pen

  • Pas de proposition concrète recensée à ce jour.

Diplomatie, sécurité internationale et gouvernance des technologies

Emmanuel Macron

  • Pas de nouvelle proposition concrète recensée à ce jour.

Marine Le Pen

  • "L’arsenalisation de tous les espaces est une réalité durable, la prolifération des technologies ruine les traités de désarmement et incite au recours à la force."

Cyber

Emmanuel Macron

  • Une augmentation des moyens de l’Agence nationale de la sécurité des systèmes d’information (ANSSI) pour renforcer la capacité de lutte et de soutien cyber aux entreprises françaises.
  • Pour lutter contre la cybercriminalité, "grande menace de notre temps" : mise en place d'un filtre anti-arnaques pour avertir en temps réel tous les usagers d’Internet avant qu’ils ne se rendent sur un site potentiellement piégé ; mise en oeuvre du recrutement de 1 500 cyberpatrouilleur ; mise en place d'un numéro joignable en permanence pour être conseillé et accompagné.

Marine Le Pen

  • Renforcer la cybersécurité et maîtriser le cyberespace :
  • Augmenter les capacités de l'Agence nationale de la sécurité des systèmes d'information (ANSSI), ceux de la Direction Générale de la sécurité extérieure (DGSE) et les capacités militaires dans ce domaine.
  • Créer de "commandos numériques" chargés à la fois de réagir à des attaques contre des services informatiques (neutralisation et contre-attaque) et de mener des simulations d'offensives numériques pour éprouver la sécurité des services français.