L'Ifri passe au crible les positions des candidats à l'élection présidentielle française de 2022 sur les relations franco-allemandes.
Économie (questions financières, innovation, politique industrielle)
Emmanuel Macron
- Mettre « les moyens nécessaires pour faire de la France un pays en tête pour le nucléaire, les batteries, l’hydrogène, les énergies renouvelables, l’avion bas carbone, le cyber, le métavers, l’agriculture du XXIe siècle et les industries créatives. Ces secteurs façonneront le monde de demain et feront de notre pays une grande Nation écologique, la première à sortir du pétrole, du gaz et du charbon. »
Marine Le Pen
- Pas de proposition concrète recensée à ce jour.
Énergie / Climat
Emmanuel Macron
- Poursuivre la construction de 6 premières centrales nucléaires nouvelle génération, la multiplication par 10 de notre puissance solaire et l’implantation de 50 parcs éoliens en mer d’ici 2050, et bâtir une filière française de production des énergies renouvelables.
- Continuer à investir pour devenir leader de l’hydrogène vert, produire des millions de véhicules électriques et hybrides, et le premier avion bas carbone.
- Mise en oeuvre d'une taxe carbone aux frontières de l’Europe pour éviter la concurrence déloyale.
- Ces secteurs façonneront le monde de demain et feront de notre pays une grande Nation écologique, la première à sortir du pétrole, du gaz et du charbon.
Marine Le Pen
- « Relancer la filière nucléaire, hydroélectrique et investir dans la filière hydrogène [...] arrêter les projets éoliens. »
Identité / Souveraineté
Emmanuel Macron
- Aller au bout de la réforme de Schengen pour renforcer les frontières européennes.
- Créer une « force des frontières » pour renforcer nos frontières nationales ».
- « Poursuivre la refonte de l’organisation de l’asile et du droit au séjour pour décider beaucoup plus rapidement qui est éligible et expulser plus efficacement ceux qui ne le sont pas. »
Marine Le Pen
- La primauté de la Constitution et du droit national selon le modèle du « bouclier constitutionnel » allemand : « L’Allemagne, depuis que la Cour constitutionnelle allemande a posé en 2019 le principe que le droit allemand pouvait prévaloir sur le droit de l’UE. »
Sécurité / Défense
Emmanuel Macron
- « Poursuite de l'objectif de 2% de notre PIB en dépenses militaires »
- « D’ici 2030, nos armées entièrement modernisées avec, entre autres, la livraison de plus de 60 chasseurs Rafale supplémentaires, 5 nouveaux sous-marins nucléaires d’attaque, 1 250 nouveaux véhicules blindés polyvalents. »
- « Face aux nouvelles menaces sur tous les terrains (terre, air, mer, espace, cyber), des innovations de rupture : armes électromagnétiques, camouflage optique pour les véhicules de combat, drones sous-marins, missiles hypersoniques, nanosatellites de surveillance spatiale... »
Marine Le Pen
- « Arrêt des coopérations structurantes avec l’Allemagne (avion d’armes et char de combat notamment). »
Relation bilatérale franco-allemande
Emmanuel Macron
- « Assurer la puissance de l’Europe »
- « Assurer son autonomie énergétique, en accélérant la décarbonation et le déploiement des énergies propres pour réduire sa dépendance au charbon, au gaz, au pétrole importés. »
- « Assurer son autonomie technologique, en investissant pour développer ses champions, en se protégeant dans les domaines les plus stratégiques, en se dotant des infrastructures essentielles, comme un « cloud » et une constellation de satellites. »
- « Assurer son autonomie stratégique, par la définition d’une doctrine commune, un renforcement considérable des capacités des armées européennes et de leur coordination. »
Marine Le Pen
- « La relation avec l’Allemagne sera largement remaniée : partant du constat d’une profonde et irrémédiable divergence de vues doctrinale, opérationnelle et industrielle avec Berlin, notamment dans le domaine de la dissuasion nucléaire et de l’exportation d’armement, Paris mettra fin aux coopérations structurantes engagées depuis 2017. »
Coopération avec l'Allemagne sur la scène internationale
Emmanuel Macron
- Le candidat souhaite "défendre nos valeurs au sein d’une Europe souveraine capable de peser sur le cours du monde"
Marine Le Pen
- Au Conseil de sécurité des Nations Unies, « Marine Le Pen n’a aucune intention de partager d’une manière ou d’une autre avec l’Allemagne ou l’Union européenne, de son réseau diplomatique et consulaire. »
- Le RN « retirera son soutien à la revendication allemande d’un siège permanent au Conseil de Sécurité des Nations-Unies. »